En 1241, l'Europe centrale est confrontée à une invasion massive menée par les Mongols, sous la direction de Batu Khan et de son stratège, Subötaï. Après avoir ravagé la Russie, les Mongols attaquent la Hongrie et la Pologne, cherchant à sécuriser leur flanc nord-est tout en poursuivant leur campagne principale en Europe centrale.
La bataille de Legnica (ou Liegnitz) se déroule dans ce contexte. Henri II le Pieux, duc de Silésie et fervent défenseur de la chrétienté, mobilise une armée pour stopper les envahisseurs. Cependant, la composition et la taille des forces en présence restent floues, les récits historiques étant souvent contradictoires.
Les Mongols emploient leurs tactiques habituelles, combinant des attaques rapides, des feintes de repli et des embuscades pour désorganiser les troupes adverses. Leur mobilité leur permet de contourner et de frapper les forces d’Henri II sur les flancs, neutralisant ainsi l’efficacité de la cavalerie lourde européenne, dont la force résidait dans les charges frontales.
Le déroulement exact de la bataille reste incertain, mais plusieurs éléments sont rapportés :
Les pertes mongoles sont considérées comme légères, et leur victoire est totale. Cependant, malgré ce succès, les Mongols n’exploitent pas cette victoire pour progresser davantage vers l’ouest.
Malgré leur victoire à Legnica, les Mongols ne poursuivent pas leur avancée en Europe occidentale. Leur campagne avait pour principal objectif de protéger leur flanc nord-est pendant leur invasion de la Hongrie. Peu après la bataille, les Mongols se retirent vers l'est, probablement en raison de contraintes logistiques et de la mort de leur grand khan, Ögödei, qui oblige Batu à retourner en Asie pour participer à la succession.
La bataille de Legnica est un désastre pour les forces polonaises et leurs alliés. La mort d’Henri II le Pieux laisse la Silésie vulnérable et aggrave la fragmentation politique du royaume polonais. Cette défaite montre l’impréparation des forces européennes face aux tactiques avancées des Mongols.
Legnica marque l’un des rares affrontements directs entre les Mongols et les forces européennes occidentales. La défaite rapide et écrasante des armées chrétiennes souligne la supériorité tactique des envahisseurs mongols, semant la terreur dans toute l’Europe.
Auteur : Stéphane Jeanneteau, février 2015.