Après la victoire du roi anglais Æthelstan sur le roi viking d'York Gothfrith Uí Ímair en 927, l’Angleterre semblait en bonne voie pour l’unité sous la bannière du Wessex. Cette victoire consolida le contrôle anglais sur la Northumbrie et força plusieurs rois locaux, dont Constantin II d'Écosse et Owen de Strathclyde, à reconnaître la suprématie d’Æthelstan lors d’un accord à Eamont en Cumbria.
Cependant, cette paix fut de courte durée. En 934, Æthelstan envahit l’Écosse, accusant Constantin de violer l’accord. Bien qu’aucune bataille ne soit rapportée, l’invasion marqua une rupture durable, incitant Constantin à s’allier avec ses anciens ennemis, notamment Olaf Gothfrithson, roi viking de Dublin, et Owen de Strathclyde, pour renverser l’hégémonie anglaise.
En 937, une armée coalisée composée :
envahit l’Angleterre. Bien que les mouvements des troupes soient mal documentés, les forces coalisées pénétrèrent profondément dans les terres anglaises, menaçant la stabilité d’une Angleterre unifiée.
Æthelstan, accompagné de son frère Edmond, mobilisa une armée réunissant des contingents du Wessex et de la Mercie, et marcha à leur rencontre.
La bataille de Brunanburh est souvent décrite comme un moment clé dans l’histoire anglaise :
Cependant, certains historiens, comme Alex Woolf, considèrent cette victoire comme une victoire à la Pyrrhus. Bien qu’Æthelstan ait affirmé son autorité, il ne parvint pas à anéantir complètement les menaces vikings et écossaises. Après sa mort, Olaf récupéra temporairement la Northumbrie, prouvant la fragilité de l’unité anglaise.
La bataille de Brunanburh symbolise l’affirmation de l’Angleterre en tant que nation unifiée face à des coalitions étrangères. Elle est considérée par des historiens comme l’une des batailles les plus significatives de l’histoire des îles Britanniques.
Auteur : Stéphane Jeanneteau, décembre 2011.