Le nomadisme, tel qu'il s'est développé chez les peuples eurasiens, trouve ses racines dans des sociétés sédentaires qui, à partir d'une certaine taille de leurs troupeaux et de contraintes environnementales, ont adopté un mode de vie mobile. La domestication des mammifères au Néolithique, remontant au VIIe millénaire av. J.-C., marque une étape clé dans cette évolution. Les premières espèces domestiquées, comme les chèvres sauvages (égagres), les moutons, les aurochs (ancêtres des bovins), et les porcs, ont transformé les pratiques alimentaires et sociales des communautés. Ces activités pastorales ont conduit à un nomadisme saisonnier, adapté aux besoins des troupeaux et aux cycles naturels des ressources.
Cependant, les pressions environnementales, comme la raréfaction des terres agricoles ou les changements climatiques, associées à des transformations sociales et culturelles, ont poussé certaines communautés sédentaires des steppes et des régions boisées du nord de l'Eurasie à adopter un mode de vie nomade. C’est dans ce contexte que s’inscrivent les Scythes, des peuples iraniens qui ont marqué l'histoire des steppes eurasiatiques par leur transition du sédentarisme vers un mode de vie équestre et guerrier.
Les Scythes, appartenant au groupe des Iraniens orientaux, apparaissent dans les steppes d'Asie centrale dès le début du IIe millénaire av. J.-C. Ils sont initialement associés à la culture d'Andronovo, une société sédentaire pratiquant l'agriculture et l'élevage. Cette culture est connue pour ses avancées en métallurgie, en particulier dans la production d'outils et d'armes. Cependant, un tournant majeur s'opère à l'âge du Bronze tardif (vers le XIVe siècle av. J.-C.) lorsque ces populations adoptent le cheval non seulement pour le transport mais aussi pour des usages militaires.
Au milieu du IXe siècle av. J.-C., un changement climatique transforme les semi-déserts du sud de la Sibérie en steppes plus fertiles. Cette évolution favorise un accroissement de la population proto-scythe, intensifie les pressions démographiques, et encourage leur migration vers l'ouest. Cette migration coïncide avec des raids et des incursions militaires, qui marquent le début de l'expansion des Scythes.
Vers le VIIe siècle av. J.-C., les Scythes atteignent le Bosphore cimmérien (nord de la mer Noire) où ils repoussent les Cimmériens, installés dans la région depuis le XIIe siècle av. J.-C. Les Cimmériens, en grande partie des fantassins, se retrouvent rapidement dépassés par les compétences équestres des Scythes. Tandis qu’une partie des Cimmériens migre vers l’Asie Mineure, les Scythes consolident leur contrôle sur les steppes pontiques et s'impliquent dans les conflits régionaux.
Les Scythes participent activement aux luttes de pouvoir au Proche-Orient, jouant un rôle dans les guerres opposant Assyriens, Babyloniens, et Mèdes. Leur intervention est souvent motivée par des alliances opportunistes. Par exemple, le roi scythe Bartatua (Prototyès selon Hérodote) conclut un mariage avec une fille d’Assarhaddon, roi d’Assyrie, pour sceller une alliance stratégique.
Les interactions entre les Scythes et les Grecs ont été nombreuses et mutuellement influentes, marquant l’histoire culturelle et économique des deux civilisations. Les Scythes, appelés Skytai ou Skutai par les Grecs (terme signifiant "archers"), se nommaient eux-mêmes Skolotes (signifiant "les hommes au bouclier"). Les Perses, pour leur part, les désignaient sous le nom générique de Saces, utilisé pour décrire les nomades en général. Ces contacts, initiés dès le VIIe siècle av. J.-C., furent stimulés par la colonisation grecque du littoral pontique (mer Noire) et par les échanges commerciaux croissants dans la région.
Les Ioniens fondent leurs premières colonies sur les rives du Pont-Euxin, notamment à Sinope et à Trébizonde, dès 756 av. J.-C., selon Eusèbe. Ces colonies s’organisent en cités grecques prospères à partir du VIIe siècle av. J.-C. Pendant cette période, les Scythes, établis dans les steppes proches du Caucase et de la mer d'Azov, se trouvent en contact indirect avec les Grecs par l’intermédiaire des Sindes, un peuple Maïote d’agriculteurs.
Au début du VIe siècle av. J.-C., les Scythes élargissent leur territoire jusqu’au Dniepr, où ils entrent en contact direct avec Olbia, une colonie grecque située près de l’embouchure de ce fleuve. Les échanges commencent modestement avec des lots de marchandises transitant par les bouches des grands fleuves, mais s’intensifient rapidement grâce à l’émergence de comptoirs commerciaux (emporia) comme Olbia et Panticapée.
Les Grecs fournissaient aux Scythes des produits de luxe tels que le vin, la céramique décorative, les bijoux et des objets métalliques souvent réalisés sur commande pour l’élite scythe. En retour, les Scythes exportaient des ressources de la steppe : blé, cire, miel, bétail, cuir, fourrures et or. Ils participaient également au commerce d’esclaves, approvisionnant les Grecs en captifs. À Athènes, par exemple, Pisistrate utilisa des archers scythes comme demosioi (esclaves publics) pour des tâches de maintien de l’ordre urbain. Ces archers, au nombre de 300 à l'époque de la bataille de Salamine, atteignirent 1 200 sous Périclès.
Hérodote distingue trois principaux groupes de Scythes dans la région du Pont-Euxin :
Au Kouban, les Scythes cohabitaient avec les Méotes, un peuple sédentaire, ainsi qu’avec les marins grecs qui exploraient les confins de leurs routes commerciales. À l’est du Don, les Sauromates, futurs Sarmates, entretenaient également des contacts avec les Scythes.
Les Scythes étaient également reconnus pour leur excellence équestre et leurs innovations militaires. Ils utilisaient une selle primitive et pratiquaient une tactique redoutable connue sous le nom de "flèche du Parthe" : ils attaquaient l’ennemi en tirant des flèches à distance, puis effectuaient une retraite simulée tout en continuant à décocher des flèches avec une grande précision.
Les échanges entre Scythes et Grecs ne se limitaient pas au commerce ; ils incluaient également des influences culturelles et artistiques. Les Scythes adoptèrent certains éléments de l’art grec, notamment dans la fabrication de bijoux et d’objets métalliques. En retour, leur propre art animalier, caractérisé par des représentations stylisées d’animaux, influença les productions grecques dans les colonies du Pont.
Les Grecs décrivaient souvent les Scythes comme des intermédiaires entre les mondes civilisés des cités grecques et les populations des steppes lointaines, qu’ils désignaient parfois comme Hyperboréens (habitants mythiques du grand nord).
Les Scythes jouèrent un rôle crucial dans l’approvisionnement en blé des cités grecques, notamment Athènes, où les besoins céréaliers étaient importants. Leur mode de vie semi-nomade, combinant agriculture, élevage et commerce, leur permettait d’exploiter les vastes ressources de la steppe. Ces échanges renforcèrent les liens entre les Scythes et les Grecs, tout en favorisant une relative stabilité dans la région pontique.
Les relations entre les Scythes et les Grecs illustrent une interaction complexe entre une civilisation nomade et des cités sédentaires. Ces échanges, principalement économiques, mais également culturels et militaires, contribuèrent à façonner l’histoire de la région pontique. En tant qu’intermédiaires entre le monde grec et les peuples des steppes, les Scythes jouèrent un rôle clé dans les réseaux d’échange et d’influence de l’Antiquité.
La guerre menée par Darius Ier, le Grand Roi de l’Empire perse, contre les Scythes au début du Ve siècle av. J.-C. est l’un des épisodes les plus emblématiques de la confrontation entre une puissance impériale sédentaire et une civilisation nomade. Hérodote, Justin, et d’autres historiens anciens rapportent cette campagne avec des détails qui montrent à la fois l’ingéniosité militaire des Scythes et les limites de l’armée perse face à une guerre asymétrique.
Darius décide de mener une expédition contre les Scythes pour plusieurs raisons possibles :
Selon Hérodote, la campagne de Darius commence par des préparatifs impressionnants :
Darius rassemble ainsi une force massive et bien organisée, mais elle se révèle inadaptée aux tactiques scythes.
Le roi scythe Idanthyrse, bien conscient de la supériorité numérique et matérielle des Perses, choisit une stratégie d’évitement. Plutôt que de livrer bataille, il :
Cette stratégie plonge l’armée perse dans une spirale d’épuisement et de désorganisation.
La campagne de Darius se déroule comme suit :
La victoire des Scythes contre la plus grande armée de l’époque renforce leur prestige dans la région pontique. Après le retrait de Darius :
En 495 av. J.-C., le roi scythe Aristagoras propose une alliance offensive au roi de Sparte, Cléomène, contre la Perse. Bien que ce projet échoue, les Scythes continuent de mener des raids en Thrace et d’occuper la Chersonèse.
La guerre de Darius contre les Scythes illustre les difficultés rencontrées par un empire centralisé face à des ennemis pratiquant une guerre de mouvement. Les Scythes, en exploitant leur connaissance du terrain et leurs compétences équestres, démontrent la résilience et l’efficacité de leur mode de vie nomade face à une armée sédentaire.
L’affrontement entre Philippe II de Macédoine et le roi scythe Ateas en -339 est un épisode notable des relations tumultueuses entre les puissances sédentaires et les confédérations nomades du IVe siècle av. J.-C. Cet événement illustre non seulement les ambitions expansionnistes de Philippe, mais aussi les tensions inhérentes aux interactions entre les peuples des steppes et les royaumes hellénistiques.
Au Ve siècle av. J.-C., les relations entre les Scythes et les cités grecques du Pont-Euxin (mer Noire) sont relativement bonnes, favorisant le commerce et les alliances politiques. Vers -440, une nouvelle dynastie scythe s’impose, consolidant son pouvoir dans la région. Ateas, qui émerge comme l’un des plus puissants souverains scythes, réussit à unifier les tribus scythes entre le Danube et la mer d’Azov, une réalisation majeure pour une société traditionnellement fragmentée.
Ateas étend son influence :
Dans sa campagne contre la tribu thrace des Histriens, Ateas sollicite l’aide de Philippe II de Macédoine, à qui il propose un rapprochement dynastique en envisageant une adoption symbolique. Selon Justin, cette proposition aurait impliqué que Philippe devienne son héritier. Cependant, la mort du roi des Histriens rend ce soutien inutile, et Ateas met fin à cette alliance en renvoyant les ambassadeurs macédoniens sans répondre à leurs demandes.
Lorsque Philippe assiège Byzance, Ateas refuse de fournir des vivres à l’armée macédonienne, aggravant la détérioration de leurs relations. En conséquence, Philippe décide de tourner son attention vers les Scythes.
Philippe mobilise une armée pour attaquer Ateas, pénétrant en Dobroudja, une région située dans l’actuelle Roumanie. La rencontre se déroule dans les vastes plaines de cette région, un terrain favorable aux tactiques des cavaliers scythes.
Malgré l’expertise des Scythes dans la guerre à cheval, l’armée macédonienne, disciplinée et bénéficiant des innovations militaires de Philippe, l’emporte sur les forces d’Ateas. Ce dernier, âgé de 90 ans, trouve la mort au cours de la bataille, marquant la fin de son règne et l’éclatement de son royaume.
La mort d’Ateas et la défaite de ses forces entraînent un affaiblissement durable de l’unité scythe. Les tribus scythes fragmentées peinent à maintenir leur contrôle sur les cités grecques et les territoires conquis, ce qui ouvre la voie à l’expansion de nouveaux acteurs, comme les Sarmates, dans les steppes.
La victoire de Philippe renforce son prestige en tant que souverain capable de vaincre des adversaires redoutables comme les Scythes. Bien que l’expansion macédonienne dans cette région reste limitée, cette victoire consolide son autorité et sa réputation dans les Balkans et au-delà.
Après la défaite d’Ateas, les cités grecques du Pont-Euxin, qui avaient autrefois été sous domination scythe, retrouvent une certaine indépendance. Cependant, certaines cités passent sous influence macédonienne, renforçant les liens entre le monde grec et les peuples des steppes.
L’affrontement entre Philippe II et Ateas témoigne de la complexité des relations entre les royaumes sédentaires et les sociétés nomades. Si Philippe sort victorieux, la difficulté de maintenir un contrôle effectif sur les territoires scythes montre les limites de l’expansion macédonienne dans les steppes. Cette guerre met également en lumière la fragilité des alliances entre cultures très différentes, où des incompréhensions diplomatiques et des intérêts divergents peuvent rapidement conduire à des conflits.
Les Scythes, connus pour leur maîtrise de la cavalerie et leur adaptabilité, jouent un rôle notable dans les conflits impliquant Alexandre le Grand et ses successeurs, les Diadoques. Leur présence à la bataille de Gaugamèles, leurs affrontements en Bactriane, et leur implication dans les luttes régionales témoignent de leur importance stratégique dans l’histoire militaire de l’époque hellénistique.
Lors de la bataille de Gaugamèles, les Scythes combattent aux côtés de l’armée perse sous le commandement de Darius III. Placés sur l’aile gauche perse, face à l’aile droite d’Alexandre, ils se battent courageusement.
Selon Arrien :
Les Scythes infligent des pertes significatives à la cavalerie d’élite macédonienne, les Hétaires, tuant environ 60 d’entre eux. Cependant, leur courage ne suffit pas à compenser la défaite générale de l’armée perse face à la supériorité tactique d’Alexandre.
En Bactriane, Alexandre rencontre une autre branche des Scythes, appelés Abiens ou Saces. Ces nomades opposent une résistance acharnée, massacrant les garnisons isolées de l’armée macédonienne.
Alexandre tente de construire une cité près de l’Araxe, mais les Scythes lancent des attaques incessantes contre ses troupes. Pour traverser le fleuve et attaquer les Scythes, Alexandre utilise des radeaux et protège ses rameurs avec des cuirasses pour éviter les pertes dues aux flèches ennemies. Malgré leur infériorité numérique, les Macédoniens réussissent à repousser les Scythes, leur infligeant 1 000 morts selon Appien. Cependant, Alexandre tombe malade après avoir bu une eau contaminée, ce qui interrompt la poursuite et sauve les Scythes d’une défaite totale.
En -331, Zopyrion, gouverneur thrace d’Alexandre, lance une expédition en Scythie et met le siège devant la cité grecque d’Olbia, alliée aux Scythes. Cependant, cette campagne est un échec cuisant :
Vers -310, les Scythes interviennent dans un conflit dynastique au sein du royaume du Bosphore. Ils soutiennent le roi Satyros II contre son frère Eumélès. Leur cavalerie joue un rôle décisif dans la bataille de la rivière Thatis, permettant à Satyros II de remporter la victoire.
Au temps des Diadoques, Lysimaque, l’un des généraux d’Alexandre, affronte avec succès une coalition de Thraces et de Scythes. Ces conflits montrent que, même après la mort d’Alexandre, les Scythes continuent de jouer un rôle actif dans les luttes pour le pouvoir dans les régions frontalières de l’Empire macédonien.
Les Scythes sont des cavaliers hors pair, utilisant des arcs composites capables de percer les armures. Leur mobilité leur permet de harceler des armées plus lourdes, les forçant à se disperser et à s’exposer.
Face à des armées disciplinées comme celles d’Alexandre ou de ses successeurs, les Scythes pratiquent souvent une guerre d’attrition, évitant les batailles rangées sauf lorsqu’ils sont en position favorable.
Au cours des derniers siècles avant notre ère, les Scythes, autrefois dominants dans les steppes pontiques, font face à une pression croissante des Sarmates, un peuple apparenté, mais en pleine expansion. Cette pression, combinée aux changements politiques et militaires dans la région, précipite le déclin des Scythes et la transformation de leur société en un royaume sédentaire défensif, centré sur la Crimée et les régions adjacentes.
Les Sarmates, présents depuis le VIe siècle av. J.-C. à l’est de la Volga, partagent des racines culturelles et linguistiques avec les Scythes. Initialement alliés, ils auraient participé à la guerre contre Darius aux côtés des Scythes. Cependant, dès le IVe siècle av. J.-C., les Sarmates exercent une pression croissante sur les territoires scythes, profitant de leur propre expansion et de leur culture fortement militarisée, où les femmes jouent un rôle important dans les conflits. Ces Amazones sarmates témoignent du statut élevé des femmes dans leur société.
Face à la pression des Sarmates, les Scythes sédentarisent leur société, construisant des villes et des forteresses pour se protéger. Parmi les principales forteresses scythes figurent :
Ces places fortes remplacent parfois d’anciens établissements grecs, comme Kerkinitis, et marquent une transition du mode de vie scythe, autrefois nomade, vers une organisation urbaine défensive.
Les Scythes continuent d’exercer une certaine influence :
Au IIe siècle av. J.-C., le roi scythe Palakos s’allie aux Roxolans, un groupe sarmate, pour assiéger la cité grecque de Chersonèse. Cette tentative échoue spectaculairement grâce à l’intervention de Diophante, général de Mithridate VI Eupator :
Ces défaites marquent la fin de la puissance militaire scythe.
Après les défaites contre Mithridate et la perte de leurs territoires clés, les Scythes disparaissent en tant que force politique significative. Leur culture survit sous une forme réduite et s’intègre progressivement aux populations environnantes, notamment les Sarmates et les Grecs de la région.
La chute des Scythes, autrefois puissants dans les steppes pontiques, est un processus complexe marqué par l'arrivée de nouveaux peuples nomades, les pressions militaires croissantes, et l'expansion romaine. Cette période, s'étendant du Ier siècle av. J.-C. au IVe siècle de notre ère, voit les Scythes progressivement marginalisés avant de disparaître en tant qu'entité politique et culturelle distincte.
Avec l'annexion de la Chersonèse Taurique et du Bosphore Cimmérien par Mithridate VI Eupator vers -107, les Scythes perdent leur influence directe sur ces régions stratégiques. Bien que Mithridate ait été vaincu par Rome, ces territoires deviennent progressivement des dépendances romaines, marquant l'arrivée de l'influence romaine sur les anciens domaines scythes.
Les Scythes tentent de reprendre l’initiative militaire en assiégeant Chersonèse. Cependant, la ville appelle à l’aide Rome, et Plautius Silvanus, gouverneur de Mésie, intervient pour lever le siège. Des troupes romaines, notamment des détachements de la XIe légion, stationnent temporairement en Crimée pour protéger la région contre les incursions scythes et sarmates.
Au Ier et IIe siècles, les Scythes continuent de harceler les territoires du Bosphore et de Rome. Cependant, leurs attaques répétées sont repoussées, notamment grâce au soutien militaire romain apporté au royaume du Bosphore, désormais sous la tutelle de Rome.
Le royaume scythe, réduit à quelques places fortes en Crimée, est progressivement absorbé par les événements tumultueux de l'époque :
Les Scythes, à la fin de leur histoire, ne sont plus qu’une ombre de la puissance qu’ils représentaient autrefois. Leur héritage survit néanmoins :
La chute des Scythes, précipitée par les invasions sarmates, gothiques et hunniques, ainsi que par l’expansion romaine, illustre la fragilité des civilisations nomades face à des pressions multiples. Le dernier royaume scythe, confiné en Crimée, disparaît au IVe siècle, mais leur héritage continue de résonner dans l’histoire des steppes et des interactions entre les peuples nomades et les grandes puissances sédentaires.
Auteur : Stéphane Jeanneteau
Février 2010