La première bataille de Panormus se situe dans le cadre de la Première guerre punique. Après une série de succès navals et terrestres, les Romains concentrent leurs efforts sur la Sicile, qui représente un enjeu stratégique dans leur affrontement avec Carthage. Panormus (aujourd’hui Palerme) est l’un des ports les plus importants de l’île, contrôlé par Carthage. Sa prise permettrait à Rome de consolider son emprise sur la Sicile occidentale.
Le siège : Les consuls romains entreprennent le siège de Panormus avec des forces combinées de légions et d’alliés. Après avoir pris le port, les Romains encerclent la ville avec des fossés et des retranchements pour empêcher les renforts carthaginois de pénétrer dans la cité.
Assaut : Les Romains mènent une attaque acharnée, réussissant à créer une brèche dans les fortifications. Cela leur permet de pénétrer dans la ville neuve, une zone plus récente et moins fortifiée. La résistance de la vieille ville faiblit rapidement, et les défenseurs se rendent peu après.
Capitulation de Panormus : La population est contrainte de racheter sa liberté à un coût élevé, ce qui marque la domination romaine sur cette région.
Importance stratégique : La prise de Panormus permet à Rome de consolider son contrôle sur la côte nord de la Sicile, affaiblissant encore davantage la présence carthaginoise sur l’île.
En 251 av. J.-C., Carthage tente de reprendre l’initiative après plusieurs défaites en Sicile. Une armée carthaginoise commandée par Hasdrubal, forte d’un corps d’éléphants de guerre et d’une infanterie bien équipée, est envoyée pour reprendre Panormus, contrôlée par Rome depuis deux ans. Les Romains, sous la direction du consul Lucius Caecilius Metellus, se préparent à défendre la ville.
Approche carthaginoise : Hasdrubal avance vers Panormus, ravageant les terres environnantes pour attirer les Romains hors de leurs défenses. Les troupes romaines se replient derrière les murs de la ville, mais Metellus élabore une stratégie défensive.
Manœuvre romaine : Metellus envoie ses troupes légères harceler l’avant-garde carthaginoise, attirant les forces d’Hasdrubal à travers la rivière Aretus. Lorsque les éléphants avancent pour disperser les Romains, ils sont pris sous une pluie de javelots et de projectiles lancés depuis les murs et les fossés.
Désastre carthaginois : Effrayés et désorientés, les éléphants se retournent contre leurs propres lignes, semant le chaos parmi les troupes carthaginoises. Metellus ordonne alors une contre-attaque par ses légions, ciblant l’aile gauche carthaginoise. La manœuvre provoque une déroute complète de l’armée d’Hasdrubal.
Victoire romaine décisive : Les Romains capturent les éléphants survivants, qu’ils exhibent et sacrifient plus tard à Rome. La victoire consolide leur emprise sur Panormus.
Rappel et exécution d’Hasdrubal : Hasdrubal est rappelé à Carthage pour être exécuté, marquant un tournant dans la direction militaire punique en Sicile.
Fin des attaques terrestres carthaginoises : Après cette défaite, Carthage cesse toute offensive terrestre significative contre les Romains en Sicile. Le conflit se concentre principalement sur la guerre navale et les sièges.
Évacuation de Sélinonte : Carthage, estimant la défense de Sélinonte insoutenable, décide d’évacuer et de détruire cette cité en 250 av. J.-C., laissant les Romains dominer encore davantage l’ouest de la Sicile.
Poursuite de la guerre : Bien que les Carthaginois conservent des positions fortes comme Lilybée et Drépane, la guerre s’enlise et se poursuit jusqu’en 241 av. J.-C., se concluant par la victoire romaine.
Auteur : Stéphane Jeanneteau
Janvier 2011