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Les Wisigoths : Invasions, royaume et déclin.

Les Wisigoths, peuple germanique, jouèrent un rôle déterminant dans l'histoire de la péninsule ibérique et de la Gaule méridionale. De leur installation en Aquitaine au début du Ve siècle à leur défaite face aux Musulmans en 711, leur histoire est marquée par des luttes internes, des rivalités religieuses et des transformations institutionnelles.


1. L’installation en Gaule et la création du royaume de Toulouse (418-507)

Les Wisigoths, après leur migration en Europe centrale et leur entrée dans l’Empire romain, se virent attribuer un territoire en Aquitaine en 418. Cet accord avec l’empereur Honorius visait à utiliser les Wisigoths comme fédérés pour protéger les frontières romaines. Ils établirent leur capitale à Toulouse, fondant ainsi un royaume qui joua un rôle central dans leur expansion en Gaule et en Espagne.


Consolidation territoriale sous Euric (466-484)

Le règne du roi Euric marqua l’apogée du royaume wisigoth, qui devint l’une des entités les plus puissantes de l’Europe occidentale post-romaine :

  • Expansion territoriale : Euric conquit des territoires en Gaule jusqu’à la Loire, incluant l’Auvergne, et étendit son contrôle sur presque toute la péninsule ibérique. Ce vaste royaume unifia des populations variées sous une administration centralisée.
  • Organisation juridique : Pour gouverner ce territoire diversifié, Euric fit rédiger un code de lois gothiques, inspiré à la fois des coutumes germaniques et du droit romain. Ce code visait à maintenir l’ordre et à intégrer les populations locales, notamment les Gallo-Romains.


Conflits religieux et tensions internes

La coexistence entre les Wisigoths, adeptes de l’arianisme, et les populations gallo-romaines, majoritairement catholiques, engendra des tensions :

  • Opposition des évêques catholiques : Les prélats catholiques en Gaule voyaient d’un mauvais œil la domination arienne et incitaient les populations locales à résister à l’autorité gothique. Ces tensions religieuses fragilisaient le royaume.
  • Isolés en Gaule : L’arianisme des Wisigoths limitait leur capacité à forger des alliances avec d’autres royaumes chrétiens catholiques, comme les Francs. Cette divergence religieuse contribua à leur isolement politique.


Défaite face aux Francs à Vouillé (507)

Le royaume wisigoth subit un coup fatal en Gaule lors de la bataille de Vouillé, qui opposa les Wisigoths à l’armée des Francs menée par Clovis :

  • Motifs de la guerre : Clovis, récemment converti au catholicisme, utilisa les tensions religieuses entre Wisigoths ariens et Gallo-Romains catholiques pour justifier sa campagne. Soutenu par l’Église, il se positionna comme le défenseur de la foi catholique.
  • Déroulement et conséquences : La bataille, près de Poitiers, se solda par la défaite des Wisigoths et la mort du roi Alaric II. Les Francs annexèrent la majeure partie des territoires wisigoths en Gaule, à l’exception de la Septimanie, conservée comme un dernier bastion.


Un recentrage vers l’Espagne

Après leur défaite en Gaule, les Wisigoths se replièrent au sud des Pyrénées. Ce recentrage permit la consolidation de leur autorité en péninsule ibérique, où ils allaient bâtir un royaume durable avec Tolède comme capitale.

Carte du royaume Wisigoth en 500 


L’installation des Wisigoths en Gaule, bien que temporaire, leur permit de poser les bases d’un royaume puissant et organisé, qui influencerait durablement l’histoire de la péninsule ibérique. Leur défaite face aux Francs marqua cependant la fin de leur hégémonie en Gaule et le début d’une nouvelle phase centrée sur l’Espagne.


2. Le royaume wisigothique de Tolède (549-711)

Après une période de troubles et de régence ostrogothique, les Wisigoths déplacèrent leur capitale à Tolède, consolidant leur autorité sur la péninsule ibérique. Cette phase marqua l’apogée de leur royaume, caractérisée par des réformes politiques et religieuses ainsi qu’une intégration progressive des populations.


Consolidation territoriale et réforme religieuse

Unification sous Leovigild (567-586)

Le roi Leovigild joua un rôle clé dans la consolidation du royaume wisigoth :

  • Unification territoriale : Leovigild acheva l’unification de la péninsule ibérique en soumettant les Suèves au nord-ouest et les Vascons au nord. Il réprima également les révoltes internes fomentées par des factions nobles. Sa fondation de villes stratégiques, comme Vitoria, renforça le contrôle wisigoth sur des zones périphériques.
  • Réformes administratives : Leovigild chercha à centraliser l’autorité royale en réduisant le pouvoir des aristocrates locaux. Il tenta d’instaurer une monarchie héréditaire, associant ses fils au pouvoir pour éviter les conflits de succession.
  • Conflit religieux : Resté fidèle à l’arianisme, il affronta son fils Hermenegild, converti au catholicisme sous l’influence de son épouse mérovingienne. Ce conflit religieux illustre les divisions au sein du royaume.
Conversion au catholicisme (587)

En 587, Reccared, fils et successeur de Leovigild, renonça à l’arianisme pour embrasser le catholicisme lors d’un concile à Tolède :

  • Cette conversion permit de surmonter les divisions religieuses entre Wisigoths et Hispano-Romains, majoritairement catholiques.
  • Le catholicisme devint un facteur d’unité nationale, favorisant les mariages mixtes et l’intégration sociale. Les Wisigoths adoptèrent progressivement les traditions religieuses et culturelles romaines, renforçant leur légitimité auprès des populations locales.


Institutions et société

Monarchie élective et conciles de Tolède

La monarchie wisigothique, bien que centralisée, restait fragilisée par son caractère électif :

  • Élections royales : Les rois étaient élus par les nobles et l’Église, un système qui alimentait des rivalités internes. Les luttes entre factions affaiblissaient souvent le pouvoir central.
  • Conciles de Tolède : Ces assemblées, qui réunissaient les principaux dignitaires laïcs et religieux, devinrent des institutions clés dans la gouvernance du royaume. Outre les questions théologiques, elles jouèrent un rôle politique majeur, notamment en validant les décisions royales et en légiférant sur les affaires du royaume.
Fusion des populations

Au VIIe siècle, la société wisigothique connaissait une fusion progressive entre Wisigoths, minoritaires (environ 200 000), et Hispano-Romains, largement majoritaires (3 millions) :

  • Législation unifiée : En 654, le roi Receswinth promulgua le Liber Judiciorum, qui abolissait le principe de la personnalité des lois (chaque peuple suivant ses propres lois). Ce code juridique s’appliquait à tous les habitants du royaume, qu’ils soient Wisigoths ou Hispano-Romains, favorisant l’intégration sociale.
  • Partage des fonctions : Les Hispano-Romains accédèrent à des fonctions politiques et administratives, tandis que les Wisigoths adoptèrent des institutions romaines, telles que le système municipal.

Le royaume de Tolède marqua l’apogée des Wisigoths, combinant expansion territoriale, réforme religieuse et intégration culturelle. Leur conversion au catholicisme et la promulgation du Liber Judiciorum favorisèrent l’unité du royaume et laissèrent un héritage institutionnel durable, qui influença les structures des futurs royaumes médiévaux ibériques. Toutefois, les rivalités internes affaiblirent leur pouvoir, préparant leur chute face aux forces musulmanes en 711.

Carte du royaume Wisigoth au VIè siècle lors de l'avancée maximum des byzantins 




3. Déclin et chute face aux Musulmans (711)

Le royaume wisigoth, après avoir dominé la péninsule ibérique pendant près de deux siècles, succomba en 711 face aux armées musulmanes. Cette chute brutale fut le résultat d’une combinaison de crises internes et de pressions extérieures.


Crises internes : Un royaume fragilisé

Les luttes internes minèrent la stabilité du royaume wisigoth et préparèrent le terrain à sa chute :

  • Rivalités aristocratiques : Les rois wisigoths étaient élus, souvent après des luttes sanglantes entre factions aristocratiques. Ce système affaiblit l’autorité centrale, notamment lors des successions, et favorisa les divisions.
  • Opposition entre factions : La mort du roi Witiza en 710 précipita le royaume dans le chaos. Son successeur, Rodrigue, fut contesté par une faction qui soutenait les fils de Witiza. Ces derniers sollicitèrent l’aide des Musulmans pour affaiblir Rodrigue, ce qui ouvrit la porte à l’invasion.
  • Problèmes économiques et sociaux : La noblesse monopolisait les ressources, tandis que les famines, les épidémies et les tensions religieuses affaiblissaient la cohésion du royaume.


Invasions musulmanes : La bataille de Guadalete (711)

Profitant de ces divisions, les forces musulmanes menèrent une campagne fulgurante :

  • Début de l’invasion : En avril 711, Tariq ibn Zayd, lieutenant du gouverneur omeyyade d’Afrique du Nord, traversa le détroit de Gibraltar avec environ 7 000 soldats, majoritairement berbères. Leur débarquement près de Gibraltar marqua le début de l’invasion musulmane en Europe.
  • Bataille décisive : En juillet 711, l’armée de Tariq affronta celle du roi Rodrigue au Guadalete, dans le sud de l’Espagne. La trahison d’une partie de l’aristocratie wisigothique, alliée aux Musulmans, conduisit à une défaite cuisante. Rodrigue fut tué, laissant le royaume sans direction.
  • Conquête rapide : Après Guadalete, Tariq et son armée conquirent rapidement les villes majeures, dont Tolède, la capitale. L’arrivée de renforts dirigés par le gouverneur Musa ibn Nusayr permit aux Musulmans d’étendre leur contrôle à presque toute la péninsule en seulement quatre ans.


Transition et continuité : Héritage et Reconquista

Malgré leur chute, les Wisigoths laissèrent un héritage durable dans la péninsule ibérique :

  • Héritage institutionnel et culturel : Le droit wisigothique (Liber Judiciorum) et l’administration tolédane influencèrent les structures des royaumes chrétiens médiévaux. La fusion entre Wisigoths et Hispano-Romains avait également préparé le terrain pour une identité hispanique unifiée.
  • Naissance de la Reconquista : Après la défaite, certains Wisigoths se réfugièrent dans les montagnes cantabriques au nord. En 722, ils remportèrent une victoire symbolique à Covadonga, sous le commandement de Pelayo, marquant le début de la Reconquista. Ce mouvement dura près de huit siècles et visait à reconquérir les territoires sous domination musulmane.

La chute des Wisigoths face aux Musulmans en 711 illustra la fragilité d’un royaume miné par ses divisions internes et les ambitions des puissances extérieures. Toutefois, leur héritage politique, juridique et religieux persista dans les royaumes chrétiens qui émergèrent par la suite, ouvrant une nouvelle ère de l’histoire ibérique marquée par la longue lutte pour la Reconquista.


4. Héritage culturel et institutionnel

Bien que leur royaume ait disparu en 711, les Wisigoths laissèrent une empreinte profonde sur l’histoire et la culture de la péninsule ibérique. Leur héritage, visible dans les domaines religieux, juridique et artistique, contribua à façonner les structures des royaumes médiévaux chrétiens qui leur succédèrent.


Culture et religion

  • Transmission de l’héritage romain : Les Wisigoths, bien qu’issus d’une culture germanique, furent fortement influencés par la civilisation romaine. Sous leur règne, des figures telles qu’Isidore de Séville (560-636) jouèrent un rôle clé dans la conservation et la transmission des savoirs antiques. Son œuvre majeure, les Étymologies, synthétisait les connaissances de l’époque romaine et servit de référence intellectuelle tout au long du Moyen Âge.
  • Unification religieuse : En 587, le roi Reccared adopta le catholicisme lors du concile de Tolède, abandonnant l’arianisme qui isolait les Wisigoths des Hispano-Romains. Cette conversion permit de surmonter les divisions religieuses et de renforcer l’unité sociale et politique du royaume. L’Église devint un pilier central de la monarchie et joua un rôle décisif dans les conciles de Tolède, qui mêlaient politique et religion.


Droit et administration

  • Liber Judiciorum (654) : Sous le roi Receswinth, les Wisigoths promulguèrent un code de lois unifié, le Liber Judiciorum, remplaçant le système dualiste de lois gothiques et romaines. Ce texte, inspiré des traditions romaines et germaniques, s’appliquait à tous les habitants du royaume, quelle que soit leur origine. Il devint un fondement juridique pour les royaumes médiévaux ibériques et influença le droit castillan et aragonais.
  • Institutions centralisées : Les Wisigoths développèrent une administration relativement centralisée, avec Tolède comme capitale politique et religieuse. Cette organisation inspira les structures administratives des royaumes chrétiens qui émergèrent après la Reconquista, notamment en ce qui concerne le rôle des évêques dans les affaires politiques.


Art et architecture

  • Style artistique distinct : Les Wisigoths développèrent un art caractérisé par des motifs géométriques et animaliers, hérités de leurs origines germaniques, combinés à des influences romaines et byzantines. Leur orfèvrerie, notamment les couronnes votives et fibules, illustrait leur habileté technique et leur raffinement.
  • Architecture religieuse : Les Wisigoths laissèrent un patrimoine architectural remarquable, visible dans les églises construites à partir du VIe siècle. Ces édifices, souvent à plan cruciforme, reflètent leur interprétation unique de l’architecture chrétienne. Parmi les exemples encore visibles, on trouve l’église de San Juan de Baños en Castille et celle de Sant Pere de Terrassa en Catalogne.

L’héritage des Wisigoths dans la péninsule ibérique dépasse leur simple domination politique. Leur contribution au développement d’une identité culturelle, juridique et artistique ibérique a influencé durablement les royaumes médiévaux chrétiens et l’histoire de l’Espagne. L’assimilation de traditions germaniques et romaines sous leur règne jeta les bases d’une société unifiée, essentielle dans le cadre de la Reconquista.


Conclusion

Le royaume wisigoth fut un acteur clé dans la transition entre l'Antiquité tardive et le Haut Moyen Âge. Malgré leur chute face aux Musulmans en 711, les Wisigoths laissèrent un héritage politique, juridique et religieux qui influença durablement l’histoire de l’Espagne médiévale.

LE ROYAUME CATHOLIQUE DE TOLÈDE (586-711)



CHRONOLOGIE

376 : L'armée wisigothe, dirigée par Athanaric est mise en déroute par les Huns aux abords du Dniestr. Les Wisigoths qui occupent une partie de la Dacie depuis 150 ans, demandent aux Romains sous la pression des Huns, à traverser le bas-Danube. La permission est accordée. Athanaric se réfugie dans la Caucalanda (Transylvanie) ; la majorité des Wisigoths, conduits par Fritigern, vont s'installer en territoire romain.
378 : L'empereur Valens est défait et tué par les Wisigoths à Andrinople.
380 : Athanaric et sa suite se réfugient à Constantinople.
396 : Début du règne d'Alaric Ier, roi des Wisigoths.
401 : Les Wisigoths envahissent l'Italie.
402 : Les Wisigoths sont battus par le général romain d'origine vandale Stilicon et rejettés hors d'Italie.
402 : Pour échapper à la menace des Wisigoths, la cour impériale est à nouveau déplacée de Milan à Ravenne, un site plus facile à défendre.
410 : Les Wisigoths conduits par Alaric prennent et pillent Rome durant trois jours. Décès à la fin de l'année d'Alaric près de Cosenza en Calabre, alors qu'il espérait s'embarquer pour la Sicile et atteindre l'Afrique romaine. Inhumé avec de nombreuses richesses dans le lit du Busento, qui coule à Cosenza (légende du Trésor d'Alaric).
412 Les Wisigoths et leur nouveau roi Athaulf, beau-frère d'Alaric, entrent en Gaule, ruinée par les invasions des années 407/409
416 : Les Wisigoths et leur roi Wallia continuent leur invasion en Espagne, où ils sont envoyés à la solde de Rome pour combattre d'autres Barbares.
418 : Les Wisigoths y exterminent la tribu vandale des Silings et tuent leur roi Frédébal, les Alains, battent et repoussent les " Suèves " en Galice, et les vandales Asdings. Les Wisigoths obtiennent de Rome des terres en Aquitaine et le statut officiel de fédéré.
429 : Aetius, vainqueur des Wisigoths et des Francs est nommé commandant des armées de l'empire d'Occident.
451 : Attila, roi des Huns, envahit la Gaule, mais est battu aux champs Catalauniques (près de Troyes), par les Romains, aidés entre-autres par les Francs et les Wisigoths du vieux roi Théodoric Ier, qui trouve la mort au combat.
455 : Début du règne d'Avitus, empereur romain d'Occident, porté au pouvoir par les Wisigoths (fin en 456).
456 : Le puissant roi suève Réchiaire Ier est défait et tué par les Wisigoths qui commencent à avoir la haute main sur l'Espagne.
468 : Victoire des Wisigoths sur les Suèves en Lusitanie (Portugal actuel) qui devient partie intégrante de l'"Empire wisigothique".
475 : Les Wisigoths contrôlent maintenant le Sud-Ouest de la Gaule et la plus grande partie de l'Espagne, hormis le royaume suève de Galice. L'empereur Julius Nepos accorde à Euric, grand roi des Wisigoths et fervent arien, la concession légale des terres qu'il a conquit.
476 : Euric achève la conquête du reste du Sud de la Gaule jusqu'à la frontière italienne, y implante son pouvoir et son autorité sur la péninsule ibérique est officiel après la déposition du dernier empereur d'Occident, Romulus Augustule par le chef barbare Odoacre.
506 : L'église des Wisigoths tient un synode et leur roi Alaric II tente un rapprochement tardif avec les catholiques. Alaric II promulgue un code de lois pour ses sujets Gallo-romains, le Bréviaire d'Alaric, inspiré du Code de Théodose.
507 : Allié à Gondebaud, le roi des Burgondes, le roi franc Clovis Ier défait les Wisigoths à Vouillé et tue Alaric II. Les Wisigoths sont repoussés vers l'Espagne.
508 : Intervention en Gaule des troupes ostrogothiques envoyées par le roi Théodoric Ier qui repoussent les armées burgondes et franques assiégeant la cité d'Arles et sauvent les Wisigoths de l'extermination. Le roi Geisalic, élu par l'armée après la défaite de Vouillé, est chassé sur ordre de Théodoric qui installe son petit-fils Amalaric.
525 : Théodoric le Grand emprisonne le pape après son échec comme médiateur entre les Wisigoths et Byzance.
541 : Les Francs attaquent le royaume des Wisigoths au Nord de l'Espagne mais sont repoussés à Saragosse.
554 : Début du règne d'Athanagild Ier (fin en 567), appuyé par Byzance contre son prédécesseur Agila Ier.
585 : Le grand roi Léovigild achève la conquête du royaume des " Suèves " au Nord-Ouest de l'Espagne et rèussit en partie l'union de la péninsule ibérique (considéré en Espagne comme le premier " Unificador National ").
586 : Décès de Léovigild, dernier roi officiel arien des Wisigoths, et début du règne de son second fils Récarède Ier (fin en décembre 601).
587 : Récarède Ier annonce sa conversion au catholicisme.
589 : Récarède Ier impose le catholicisme à ses sujets au concile de Tolède et met ainsi fin officiellemnt à l'arianisme qui n'est plus toléré dans le royaume wisigothique.
612 : Début du règne de Sisebuth (fin en 621). 1ère loi religieuse contre l'arianisme persistant.
654 : Le roi Recceswinth promulgue un code inspiré du droit romain instituant une totale parité entre ses sujets (Lex wisigothorum).
672 : Décès de Recceswinth, élection de Wamba, dernier grand roi wisigoth.
681 : Le comte Flavius Ervigius (Ervige), supplante Wamba et prend le pouvoir.
687 : Début du règne du roi Égica.
694 : Grandes persécutions contre les Juifs du Sud de la péninsule, jugés complices des musulmans d'Afrique du Nord.
709 : Déposition du roi Wittiza par Rodéric. Guerre civile. 

ROIS WISIGOTHS

 ROIS ARIENS DE TOLEDE 
 
 REGNE 
 
 ROIS CATHOLIQUES DE TOLEDE 
 
 REGNE 
 
Gesaleic507-510Reccared586-601
Amalaric510-531Liuva II601-603
Theudis531-548Viteric603-610
Theudisele548-549Gundemare610-612
Agila549-555Sisebut612-621
Atanagild555-567Reccared II621
Léovigild567-586Suintila621-631
  Sisenande631-636
  Chintila636-639
  Tulga639-642
  Chindaswinth642-653
  Receswinth649-672
  Wamba672-680
  Ervigio680-687
  Egica687-700
  Egica et Vitiza700-702
  Vitiza702-710
  Rodrigo710-711



Sources

  1. Isidore de Séville, Histoire des Goths, des Vandales et des Suèves.
  2. Collins, Roger. Visigothic Spain: 409–711. Blackwell Publishing, 2004.
  3. Heather, Peter. The Goths. Blackwell Publishing, 1996.
  4. Fontaine, Jacques. Isidore de Séville et la culture classique dans l'Espagne wisigothique. Presses Universitaires de France, 1983.


Auteur : Stéphane Jeanneteau

Aout 2011